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vendredi 25 mai 2012 | Afrique > Guinée
« La diffusion de ces cuiseurs écologiques présente plusieurs intérêts », explique Kalipha Athie, le Président de l’AVED. « Ils améliorent considérablement la santé et le bien être des populations, notamment des femmes, et ils participent à la préservation de l’environnement ».
« Pour bien comprendre l’enjeu, il faut connaître ces 2 informations », poursuit Kalipha. Au Sénégal, la fumée du bois de chauffe cause plus de 6300 décès par an, sans parler des maladies et gènes respiratoires chroniques. Les victimes sont essentiellement nos mamans et nos enfants qui respirent ces fumées nocives présentes dans les cuisines. Sur le plan environnemental maintenant, différentes études montrent que le foyer « 3 pierres » traditionnel consomme 1kg de bois par jour et par habitant. Pour un village comme Colibantan peuplé d’environ 3500 habitants, ce sont donc plus de 3 tonnes de bois qui partent en fumée chaque jour. Et autant d’arbres qui disparaissent de notre environnement. Avec toutes les conséquences que nous connaissons sur le climat, mais aussi sur l’écosystème, la flore et la faune. »
Le CBE précisément est une réponse pertinente à ces 2 enjeux de santé et de préservation de l’environnement. Le poêle n’émet pratiquement plus de fumées. Ce sont les femmes elles mêmes qui le disent dans l’étude menée auprès des 30 femmes utilisatrices de Colibantan. « Nous avons réalisé avec nos partenaires une évaluation très précise de l’outil : les conclusions sont unanimes », précise Kalipha. « On ne tousse plus, nos yeux ne pleurent plus, la chaleur dans la cuisine a baissé, on peut cuisiner avec de beaux boubous et ceux-ci ne sentent plus, la cuisson est plus rapide, la nourriture colle moins au fond, les risques de brûlures et d’incendie sont réduits ». Telles sont les remarques unanimes des bénéficiaires.
Sur le plan de la consommation de bois, les résultats sont également positifs. « Nous avons mené plusieurs expériences pour comparer et mesurer le bois consommé par un CBE et un Foyer « 3 pierres ». Le Poêle économe économise plus de 60% de bois », témoigne Kalipha, « ce qui est énorme en terme d’impact sur l’environnement, puisque pour un village comme le nôtre, cela correspond -si tous les foyers en étaient équipés- à une économie de 12 tonnes par semaine.
La diffusion du cuiseur écologique dans toute la zone, l’un des objectifs du projet. « Pour cette année 2012, nous avons le projet de diffuser plus de 100 cuiseurs à bois, ce qui correspond à plus de 1500 bénéficiaires », poursuit Kalipha. « Mais pas n’importe comment : les cuiseurs vont bénéficier d’abord aux femmes des groupements féminins qui s’investissent dans les activités de maraîchage, de pépinière et de reboisement, notamment dans la création de bois communautaire ». 2 villages de la communauté rurale avec qui l’AVED travaille depuis des années ont déjà été identifiés.
« Nous travaillons en collaboration avec nos autorités locales, principalement le chef CADL, le chef des Eaux et Forêt et le Médecin chef de Makacolibantang », explique Kalipha. « Nous allons d’ailleurs commencé prochainement ensemble, une campagne de sensibilisation à la gestion des ressources naturelles dans les villages de la communauté rurale », poursuit Kalipha, car l’enjeu d’un développement durable, c’est d’abord la prise de consciences des populations de ces enjeux et ensuite leur mobilisation et leur participation dans des actions de proximité.
Le projet mené par l’AVED bénéficie au nord du soutien de son partenaire associatif français, de l’ONG « Bolivia Inti Sud Soleil » et des collectivités françaises comme le Conseil Régional des Pays de la Loire, le Conseil Général de Loire-Atlantique et la Mairie de Nantes, mais aussi de la fondation « Nature et Découvertes ». Au Sénégal, la diffusion du Cuiseur à bois économe a été rendue possible grâce au soutien technique et au travail réalisé par le Conseil Régional de Fatick. « Les poêles économes sont construits à Fatick. Le conseil régional développe un programme ambitieux depuis plus de 3 ans dans ce domaine, avec une expertise qu’ils ont bien voulu partager avec nous. Nous nous rencontrons régulièrement », poursuit Kalipha. « Notre objectif, c’est d’ailleurs à moyen terme de mobiliser sur notre région de Tambacounda tous les acteurs intéressés par ce projet, notamment les collectivités, pour voir comment il est possible de créer une dynamique régionale à l’instar de Fatick et développer une production locale. »
lundi 21 mai 2012 | Afrique
Sur notre planète, près de 3 milliards de personnes n’ont que la biomasse comme source d’énergie domestique. En Afrique, les populations notamment sahéliennes sont en état de famine énergétique.
Le bois reste la source d’énergie prépondérante, collecté par les femmes et les enfants depuis des millénaires, il est devenu rare. A la coupe du bois-énergie indispensable à la cuisson des aliments et le chauffage de l’eau, s’ajoute l’exploitation commerciale des forêts pour satisfaire une demande souvent occidentale, les feux de brousse mal maitrisés et le défrichage afin d’acquérir de nouvelles terres cultivables.
Les outils de cuisson sobres en énergie promus par Bolivia Inti – Sud Soleil sont une des réponses à l’accès à l’énergie durable pour tous.
Prenez connaissance de nos projets en Afrique et agissez avec nous.
lundi 23 avril 2012 | Afrique
dimanche 22 avril 2012 | Afrique
mercredi 8 février 2012 | Afrique > Bénin
mardi 3 janvier 2012 | Afrique > Guinée | 4 documents
samedi 10 décembre 2011 | Afrique > Guinée
mercredi 30 novembre 2011 | Afrique > Guinée
Les femmes sont satisfaites. Leur Thiéboudiène a été particulièrement apprécié par les 80 convives. Mais surtout, cette première formation les a convaincues. Le cuiseur à bois économe est un outil facile à utiliser et qui présente bien des avantages. Pas d’émanation de fumée d’abord : une qualité appréciable pour les femmes et leurs bébés et qui épargnera aux uns et aux autres bien des soucis de santé : les fumées de cuisson étant à l’origine de nombreuses maladies respiratoires. Mais surtout, le cuiseur économise le bois et cuit plus rapidement. Pour s’en convaincre, pas de grands discours, mais une expérimentation vécue par les femmes. En l’occurrence pour la préparation du repas, 2 grandes marmites en concurrence. L’une alimentée par un foyer traditionnel 3 pierres. L’autre avec le fameux cuiseur à bois. Résultat des courses après plus de 2 heures de cuisson. 19 bûches utilisées pour le foyer traditionnel et seulement 9 pour le CBE. De quoi réduire considérablement le prélèvement de bois dans la nature et freiner la dégradation de l’environnement.
Informer, sensibiliser, mobiliser les populations : l’enjeu de la réussite
L’enjeu précisément de cette journée de formation, la sensibilisation des populations. « Nous avons commencé la journée par la diffusion d’un documentaire réalisé localement avec notre partenaire Français, pour sensibiliser les femmes à la dégradation de leur environnement et à la nécessité pour les populations d’agir. Car nous devons tous être acteurs de la sauvegarde de notre espace de vie », explique Kalipha, le Président de l’AVED. « Après la diffusion du reportage, dont l’idée est née à Dakar en discutant avec les responsables de l’Océanium, une causerie a été organisée pour discuter de l’état des lieux et de ce que nous pouvons faire individuellement et collectivement », témoigne Coumba, l’une des participantes. Ce qu’elles peuvent faire collectivement, les femmes de l’AVED conviées au stage le savent déjà. Leur association est un pionnier de la zone en matière de reboisement. La pépinière associative produit plus de 4000 plants chaque hivernage. L’AVED gère depuis 3 ans, un espace de reboisement : plus de 3000 arbres mis en défens et qui dans quelques années permettront aux villageois de trouver du bois pour la cuisine et les besoins de construction. Cette année, avec le soutien de jeunes scouts Français, l’AVED a reboisé l’école du village dotée depuis peu d’une clôture.
Un centre de formation pour accompagner la mobilisation des populations
Un environnement qui se dégrade, et c’est la pauvreté des populations qui s’accroît un peu plus. Les membres de l’AVED l’ont bien compris. Depuis 10 ans, l’association s’investit dans le maraîchage et la protection de l’environnement. Avec un projet en cours, l’édification d’un centre de formation de proximité (A Colibantan) pour partager avec les populations villageoises et plus particulièrement les femmes de la communauté rurale les savoir-faire et les techniques. « Concernant les cuiseurs à bois, nous avons remis les 10 premiers à des femmes de notre association qui vont les tester pendant 2 mois », explique Kalipha. « À l’issue de ces 2 mois, si l’expérimentation s’avère positive, nous travaillerons sur la diffusion de cet outil. » Mais pas n’importe comment : les CBE seront confiés prioritairement aux femmes des groupements féminins de la zone, engagés dans la mise en place de pépinières villageoises et des actions de reboisement. Des groupements féminins qui seront accompagnés et formés dans le futur centre de formation de l’AVED prévu pour début 2012. Le projet de l’AVED, construit avec le soutien du CADL de MakaColibantang et du Service des eaux et Forêt, bénéficie via son partenaire Français, des financements du Conseil Régional des Pays de la Loire, du Conseil général de Loire-Atlantique, de la Mairie de Nantes et de la Fondation Nature et Découvertes. Le projet de Cuiseurs à bois économes bénéficie du soutien technique de l’ONG Française BISS. Les cuiseurs utilisés ont été construits à Fatick par un GIE de forgerons dans le cadre d’un projet mené par le Conseil Régional de Fatick avec le soutien du Conseil Régional Poitou-Charentes. « Mais notre ambition à moyen terme, c’est que les cuiseurs soient construits localement », précise Kalipha, « afin que le projet participe au dynamisme économique local. »
Pour aller plus loin : Association Colibantan ; Association Bolivia Inti Sud Soleil ; Conseil Régional de Fatik ; Association Océanium.
mardi 20 septembre 2011 | Afrique
Au cours de la phase 2 du programme défini par Solar Household Energy, la mission d’expertise de BISS a évalué l’utilisation et l’appropriation des cuiseurs solaires HotPots par les femmes réfugiées du Darfour.
Quelques retours en image et plus d’infos.
mardi 19 juillet 2011 | Afrique > Tchad | 6 documents
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23 948 équipements écologiques diffusés bénéficient à plus de 120 000 personnes.
16 697 équipements écologiques bénéficient à près de 100 000 personnes.
5 238 outils de cuisson écologiques diffusés auprès des familles françaises depuis 2002
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